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opium

2 avril 2010

Mes vieux amis m'ont quitté, ils n'avaient pas

Mes vieux amis m'ont quitté, ils n'avaient pas une bonne influence sur moi il paraît. Pourtant je me sentais tellement bien avec eux, ils étaient comme une part de moi. Depuis que cette connasse m'a dit que je devais choisir, je m'ennuie et je me noie dans un vague à l'âme incessant. Je regrette ce choix, je me suis auto-détruit comme un grand, je crois que c'est ce qu'on attendait de moi. Je n'attends plus rien maintenant, même pas la mort. Je me contente d'être là, de marquer une présence physique. Mais je suis la vacuité incarnée.

Je ne sais pas comment prendre ma vie en main. Je suis un parmi d'autres. J'écris mais ça ne sert à rien, je le fais mal et d'ailleurs je ne fais rien de bien. La seule fierté que je peux encore avoir, c'est elle.

La passion, l'ambition et l'innovation c'était mon cheval de Troie. La chute est rude. La première pige que j'ai réussi à dégoter, une petite gazette locale miteuse, m'a fait prendre conscience que je valais mieux que ça. S'en ai suivi une course sans fin, idéaliste et périlleuse pour offrir au monde ce que j'avais de mieux : mon intégrité. La pauvre a du subir des erraflures conséquentes jusqu'à aujourd'hui. De léchage de bottes en prostitution salariée, je suis arrivé à mépriser ce qui au départ était ma raison d'être. Quelle misère.

Alex est parti, comme ça, comme percuté par la foudre. Personne n'a compris ce geste, mais au fond je sais bien que le mal qui le rongeait était le même que celui auquel je suis confronté en ce moment. Alex, c'était mon boss, comme on dit dans les PME ringardes. Brillant, pertinent, juste. C'était un mec bien. Il avait tout pour réussir encore plus. Dès qu'il avait une idée en tête, il ne la lâchait pour rien au monde, sa vie en dépendait. Ah pour être têtu celui-là, il l'était. Il me manque ce con. La chaîne en a pris un coup. Nos programmes sont devenus dignes d'un Jean-Pierre Pernaud qui a la gastro. Parfois je me dis avec un peu d'insouciance que je ferais bien la même chose... Malheureusement je n'en ai pas la force. Partir et laisser un déluge derrière soi, ce n'est finalement pas ma conception de la liberté. C'est vrai le baluchon sur le dos, une caméra sur l'épaule et le désert alentour, ça paraît attractif.   

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